Les enseignants, les parents, les élèves, l'ensemble des communautés éducatives sont sous le choc du décès de madame LASSALLE, enseignante en espagnol, poignardée en plein cours par un élève.
HOMMAGE A MADAME LASSALLE
Hier une professeure d’espagnol, madame Agnès LASSALLE,
a été assassinée en plein cours par un de ses élèves. Les raisons restent
obscures à ce jour mais quelle raison peut justifier un tel acte d’inhumanité ?
Cet assassinat est un traumatisme profond pour les professeurs, pour l’école,
pour la société. C’est un nouveau traumatisme après l’assassinat de Samuel
Paty. Pourquoi cette violence alors que l’école, dans ses missions même, a le
devoir de former, élever et accompagner la construction de chaque enfant en lui
donnant les clefs de son émancipation. Et ce n’est pas chose aisée de leur
donner tous les éléments nécessaires à leur propre synthèse sans introduire des
biais venant de notre propre histoire, de notre propre éducation. Ce serait si
facile pourtant de conditionner ces jeunes cerveaux en devenir, de les
orienter, de les programmer, de formater ces disques durs encore si tendres. Le
propre du pédagogue reste d’apporter, par petites touches cumulées, toutes les
informations et connaissances, toutes les sciences et contradictions afin que
chacun se forge ses opinions, idées et convictions. Sans cet indispensable
libre accès à l’environnement du monde point de liberté de penser.
Former des individus libres, égaux et fraternels telle
est l’ambition de notre école. Tout au long de l’année, comme le faisait Agnès
Lassalle, les professeurs accompagnent chaque élève vers la connaissance. C’est
le fondement du métier de l’enseignant. L’école, et à travers elle tous les
membres de l’équipe éducative, a aussi pour mission essentielle de transmettre
des savoirs êtres et des valeurs humaines à un moment où des forces
obscurantistes cherchent à saper les fondements démocratiques de notre société,
à un moment où les carences éducatives lézardent les personnalités des adultes
de demain. Le rôle des membres de nos communautés éducatives est plus que
jamais d’éduquer pour faire triompher la tolérance et le respect d’autrui. La
force et la violence ne doivent pas museler la liberté d’aimer, la liberté de
bienveillance, la liberté d’espérer.
Cet hommage fait à madame Lassalle est l’occasion de
revenir avec vous réunis sur la figure du professeur, son rôle et sa place dans
notre société. L’enseignant favorise une meilleure prise de conscience de ce
qu’est l’esprit critique. L’enseignant est un maillon de cette chaine
d’humanité. L’enseignant, pour faire ce métier aime ses élèves. Il ne peut pas
en être autrement. Chaque enseignant, à sa façon, distille des trésors d’amour,
en tout bien tout honneur, pour faire grandir et élever chacune et chacun.
J’ai aussi une profonde pensée pour ce jeune qui a
commis ce geste définitif. J’ai une profonde pensée pour vous tous les jeunes.
Je vous sens déjà cabossés par votre courte vie, je vous sens parfois enclins à
la capitulation de l’espoir. L’avenir que nous adultes vous avons préparé
semble ne pas répondre, parfois ou souvent c’est selon, à vos attentes ni à vos
standards de vie. Pourtant je vous assure, notre vie a été belle et votre vie
sera belle et mérite d’être vécue sans modération. Gardez au plus profond de
vous cette certitude positive.
Pour madame
Agnès Lassalle, professeure, et plus généralement pour toutes les victimes
innocentes définitivement détruites je vous demande d’observer une minute de
silence pendant laquelle je souhaiterais que chacun, dans l’intimité de son
cœur, pense à plusieurs choses :
·
Nous avons le
droit d’être bouleversés, je suis bouleversé. La mort de ce professeur ne doit
pas être inutile. Elle doit galvaniser notre certitude que seules les valeurs
humaines traceront notre chemin ensoleillé d’espérance.
·
Nous avons le
devoir de penser à toutes ces victimes, pensons à ce gaspillage de vies,
pensons à leur famille désormais endeuillées.
·
Nous avons le
droit de prier. Je prie pour que la gentillesse nous inonde de sa lumière.
·
Nous avons le
droit d’être en colère, je suis en colère pour cette vie gaspillée, pour la
tristesse générée.
·
Nous avons le
devoir d’être tenaces, j’ai le devoir d’être tenace et de faire front tous unis
contre l’inhumanité, la stupidité, les pertes de repère.
·
Nous devons être fiers, je suis fier
d’appartenir à une humanité qui fait corps, qui est capable de conjuguer amour,
amitié, entraide, solidarité et respect.
·
Enfin essayons
chacun de mesurer ce que je pourrais faire pour apaiser jour après jour la
colère autour de moi, pour ne pas la provoquer, pour atténuer les haines et les
jalousies. Que puis-je faire pour rassurer, accompagner, aider. Je redis devant
vous mon amour de l’humanité, mon amour pour mes semblables qu’ils soient homme
ou femme, jeune ou vieux, catholique, protestant, musulman peu m’importe,
qu’ils soient homosexuels, qu’ils soient grands en taille, qu’ils soient
faibles en math, pertinent en arts plastiques ou bons en EPS, qu’ils soient
maçons, professeurs ou ingénieurs tous sont les bienvenus au fond de mon cœur.
Montrons que nous sommes plus forts que la mort
Montrons que nous sommes plus forts que la haine
Proposons la solidarité et l’entraide à la place de la
cruauté, la méchanceté et la division
Proposons nos valeurs humaines, nos valeurs inscrites
dans tous les livres de prières, proposons respect et bienveillance à la place
de la barbarie et l’inhumanité.
Aujourd’hui, par ce temps partagé, nous sommes des
citoyens du monde.
En hommage à
madame Agnès Lassalle, professeure d’espagnol, je vous demande de respecter une
minute de silence.
Georges DE
MICHEAUX
Une salle par classe, un casier par élève. (salle équipée d’un ordinateur et d’un vidéoprojecteur).
Des parcours à thème, 2 heures le mardi après-midi : sport +, foot +, arts +, sciences +, théâtre +, manga...
« Silence, je lis ! » : 10 minutes de lecture pour tous en début d’après-midi.
Des rencontres parents / professeurs par niveaux.
Le lien collège / famille via École Directe, le carnet de liaison, la permanence téléphonique des enseignants.
Une heure de vie de classe avec le professeur principal par quinzaine.
L’accompagnement et le suivi des élèves à besoins éducatifs particuliers grâce à l’enseignant « référent dys » du collège.
Des lieux adaptés pour réussir : deux salles informatique (ordinateurs ou tablettes) / salle de musique / salle d’arts plastiques / laboratoires de sciences et technologie / deux salles d’étude / un amphithéâtre.
Établissement catholique d’enseignement sous contrat avec l’Etat, le collège du Sacré Cœur est ouvert à tous. Il accueille 220 élèves dans 8 classes de la sixième à la troisième. Faisant partie intégrante de l’ensemble scolaire Sacré Cœur Notre Dame, ce collège à taille volontairement modeste offre, en plus des heures d’enseignements réglementées, une large palette d’activités, options et projets qui ouvrent les horizons des jeunes, les accompagnent et les aident à grandir.
Un séjour sur la Vallée de l’Eyrieux