ELOGE DE LA LENTEUR
ÉLOGE DE LA LENTEUR
Ou les pensées d’un
barbecue
Onze
mois sur douze c’est la course : course à pied, course contre le temps ou
contre la montre, course d’obstacles. Ce sont les emplois du temps, les
agendas, le rythme effréné des activités volontairement choisies, parfois hebdomadairement
subies, ce sont les programmes scolaires, les programmes du théâtre, les
planifications, les abonnements qu’il faut amortir, les licences qu’il faut
justifier, les engagements qu’il faut honorer. Ce sont
les « plus tard », les « j’ai pas le temps », les
« une autre fois », les « après ». On zappe, on twitte, on
surfe, on est dans l’instantané. Un clic il nous faut tout, immédiatement, un
clic on veut tout, tout de suite, gare à l’ordinateur qui rame.
MAIS
arrive l’été enfin, dans toute sa gloire de lumière et de chaleur. Un été qui
arrive enfin au bout de toutes nos courses, nos vaines et naïves tentatives de
rattraper le temps perdu. Arrive enfin l’été et cette pratique médiévale (et
non anglaise) du barbecue (une pratique médiévale qui consistait à embrocher la
poularde de la barbe jusqu’au …). Nous pouvons aujourd’hui prendre le temps
d’attendre la lente et tranquille métamorphose d’une viande encore crue posée
délicatement sur un lit de charbons ardents.
A
bannir les barbecues à gaz, invention d’un homme pressé, aux oubliettes les
plaques électriques, à proscrire les gels et autres produits allume-tout. Vive
la simplicité, un demi tonneau de récup, une cuve bricolée au garage pendant
l’hiver, vive les pommes de pins, le papier journal, le petit bois, une
allumette. Les caprices d’un feu qui ne veut pas prendre quelles joies,
l’affairement tel le vieux scout autour d’une flammèche moribonde quels plaisirs
et quelle victoire lorsque enfin la braise est bonne, lorsque, hypertrophie de
notre égo en apothéose, nous déposons la grillade panée de thym qui grésille
aussitôt. Avec quelle jubilation sans borne et plaisir difficilement contenu
nous assistons médusés à la transformation odorante, exaspérant notre appétit,
de la pièce à cuire. Notre infinie bienveillance surveille la lente mutation de
la viande, la graisse qui fond, notre thermostat interne déjà en alerte capable
de repérer les 10 secondes de cuisson manquantes pour atteindre le Nirvana de
la brochette cuite au feu de bois.
Non
au fast food, oui aux saucisses amoureusement tournées et retournées, les yeux
rougis par la fumée. Non au ding familier du micro onde, oui aux crépitements
de la goutte de graisse de cette côte de bœuf happée par ces tisons enfin
rougeoyants.
Pendant
ce temps, en attendant, tout en contenant difficilement le flux continu de vos
glandes salivaires excitées, prenez le temps… dans vos bras, embrassez le,
gardez le, câlinez le. Savourez tous les instants, ces petites secondes de
plaisir qui mises bout à bout pourraient devenir des moments de bonne heure, de
bonne hum’heure. Prêtons l’oreille à la mousse de la bière qui s’organise,
bulle après bulle, dans ce verre embué à souhait (à consommer avec modération
tout de même), échangeons sur toutes les petites choses de la vie, sur tous ces
petits moments d’étoile qui nous accompagnent fidèlement mais que nous ignorons
faute de temps, moments que nous n’avons pas le temps de savoir reconnaître.
Prenons le temps de redécouvrir l’autre, ses nouveaux rêves, ses nouveaux
projets, sa nouvelle petite ride. Admirons le soleil pourfendre l’horizon,
guettons l’ultime instant de son rayonnement. Profitons, après une journée
estivale de feu, de la douce heure relative de ce soir d’août, de ce petit vent
indiscret qui parcourt nos chemises. Ecoutons la symphonie des grillons, humons
l’odeur de la terre qui transpire, respirons les senteurs des essences
mélangées, là l’églantier, là l’aubépine, ici le romarin.
Le
barbecue devrait figurer en bonne position dans les promesses des candidats à
la présidentielle.
Le
barbecue devrait être remboursé par la sécurité sociale.
Le
barbecue devrait avoir le prix Nobel de la Paix.
Seul
le cochon, propriétaire des côtelettes enfin grillées et nappées d’herbe de la
garrigue, n’est pas obligé d’être d’accord.
Bonne
lenteur, bons barbecues, bon été, bonnes vacances à toutes et tous.
Georges
DE MICHEAUX
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